L’une des méthodes les plus répandues de cyberattaques sur les ordinateurs exploitant Windows sont les ransomwares. Ces virus consistent à ponctionner des éléments présents dans les ordinateurs avant que les cybercriminels n’offrent la possibilité à leurs victimes de les récupérer en échange du versement d’une somme d’argent. Du rançonnage pur et dur. Or, d’après Microsoft, le meilleur moyen de se parer à ce type d’attaque est d’installer Windows 10 Anniversary. Argument marketing ou réalité technique ?
Le ransomware : un outil marketing pour effrayer les internautes ?
Depuis 2015, le taux d’augmentation d’attaques sur les ordinateurs Windows est supérieur à 400%. Un chiffre vertigineux que Microsoft tempère en expliquant que seuls ses anciens systèmes d’exploitation prêtent autant le flan à ces cyberattaques. Le géant américain avance même que sous Windows 10 Anniversary, pour un même ordinateur, le risque d’infection par un malware est 50% inférieur à ce qu’il serait sous Windows 7. Plus encore, le dernier système d’exploitation en date empêcherait l’exécution de programmes malveillants sur son terminal.
L’hypothèse de la question sécuritaire avancée comme un argument commercial effleure naturellement bon nombre d’observateurs. D’autant plus que les ransomwares se propagent majoritairement via les navigateurs ou les mails. Pour preuve, rien qu’au cours du mois de juillet 2016, Microsoft a relevé plus de 60 millions de tentatives de cyberattaques effectués par des ransomware via des mails.
Faut-il donc se tourner vers Windows 10 Anniversary pour garantir sa cybersécurité ?
Il faut avouer que Windows 10 recèle un indéniable avantage en matière de sécurité puisqu’est livré avec le système d’exploitation l’antivirus Windows Defender, de quoi renforcer sensiblement sa protection.
Microsoft avance le fait que cet antivirus maison a été éprouvé par un grand de nombre de tests, dans le but de le rendre à même d’analyser et de bloquer des pièces jointes malveillantes de manière efficace.
Cependant, l’éditeur d’antivirus Kaspersky a récemment émis quelques réserves quant à son efficience, arguant des mauvais résultats relevés lors de tests effectués avec l’antivirus de Windows.
Microsoft n’a pour le moment pas souhaité réagir à ces accusations, préférant mettre en avant son système d’analyse comportementale « Bloc at First Sight », qui aurait permis lors de tests effectués en juillet dernier, de bloquer les 15% restant de cyberattaques par ransomwares (la protection Cloud et les signatures ayant bloqués les autres 85%).
Difficile donc de rendre un verdict clair quant aux véritables avancées sécuritaires permises par Windows 10 en comparaison de Windows 7. Le dernier système d’exploitation de Microsoft en date comporte à n’en pas douter quelques optimisations notables en la matière, mais il semble également que la menace causée par les ransomwares ait été quelque peu exagéré à des fins commerciales. Un bon antivirus, quand bien même employé sous Windows 7, reste la solution à privilégier pour se parer à toute cyberattaque.